La piste des éclairs

Premier roman et premier tome d’une série d’urban fantasy, Le 6eme monde, écrite par Rebecca Roanhorse, traduite par Isabelle Pernot et publié chez Milady (2020), 306 pages. La piste des éclairs est roman post apo où l’apocalypse climatique à détruit le monde tel que nous le connaissons et où survit la communauté Navajo derrière le mur de Dinétah, l’ancienne réserve navajo.


Maggie est Tueuse de monstre, mercenaire de l’étrange avec un pouvoir hérité de ses clans (un genre de mode berserk et une super vitesse de combat), elle a été entraînée par un dieu (demi dieu, j’ai pas saisi) puis abandonnée. Elle va partir en quête de réponses suite à une mission qui ne tourne pas très bien et où elle soulève un lièvre. Un acolyte, avec pouvoir claniques aussi, va lui être imposé et ielles vont devoir se débrouiller pour sauver la communauté.

Le monstre est venu ici. Je sens son odeur. C’est celle d’un carnivore qui ne se lave pas, qui empeste la sueur et la viande et quelque chose d’autre que je n’arrive pas à identifier.

Première phrase

J’ai beaucoup aimé cet univers post apo qui change un peu. L’autrice nous propose un monde plein de magie issue de la mythologie des natifs américains notamment Navajo, et elle est elle-même Navajo ce qui donne un petit goût d’authentique. Elle nous propose de la trahison, des combats à mort et du sacrifice et ses déités semblent beaucoup interagir avec les humains, un peu comme les dieux grecques.

D’un côté nous avons Maggie, qui se trimbale un gros bagage de traumas. C’est un personnage qui se déprécie et pense qu’elle ne vaut rien, qui n’a confiance en personne, elle n’a pas de famille ni d’ami. Et donc même si elle a une carapace qui la fait passer pour forte, elle est aisément manipulable et à la recherche de reconnaissance.

De l’autre côté nous avons son acolyte, qu’on lui impose et qui cache ses origines (et donc ses pouvoirs), et dont on ne sait quasiment rien. Forcément problèmes en vu. Et, oui, petit flirt en perspective aussi, c’est de l’urban fantasy. Mais franchement ça ne m’a pas paru sur présent et ce n’est pas l’intrigue principale donc, on fait avec.

L’autrice nous offre aussi une belle palette de personnages secondaires, un petit 1321 en bonus politique. L’histoire nous est racontée du point de vue de Maggie, à la première personne et l’autrice instille des mots dinés dans ses phrases (il y a des traductions, pas d’inquiétude)

Ce n’est pas une simple chasse aux monstres parce qu’il faut prendre en compte la présence d’une déité qui m’a grandement fait penser à Loki (de la mythologie nordique, pas du MCU), et qui doit donc être son équivalent chez les Dinés. Mais si je vous dis ça, vous cernez tout de suite le personnage et sentez le problème de confiance que l’on pourrait avoir.

Dans ce récit qui fonce à 2000 mille à l’heure, dynamique et plein de violence, Rebecca Roanhorse nous offre un premier roman qui m’a bien donné envie de continuer l’aventure et d’approfondir ma découverte de cet univers qui promet d’être intéressant.


Vous pouvez lire l’avis diamétralement opposé au mien de L’Ours, l’avis plus nuancé de la Geekosophe, et l’avis beaucoup plus enthousiaste de Melisande.

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